Le paysage du monde dans lequel nous vivons est en train de se modifier complètement :
Dégradation des écosystèmes
60 % des écosystèmes dont les sociétés humaines dépendent pour leur survie sont dégradés.
Réchauffement planétaire
Si la température moyenne augmente de 2° C ou plus, ce changement entraînera des évolutions écologiques et socio-économiques majeures, essentiellement pour le pire. Les prévisions actuelles concernant le XXIe siècle portent sur une augmentation des températures comprise entre 1,8 et 4° C, selon les scénarios respectivement le plus optimiste et le plus pessimiste présenté dans le rapport 2007 du GIEC (toutes ces températures concernent la période 2090- 2099 par rapport à 1980-1999).
Pic pétrolier
Les perspectives énergétiques mondiales pour 2008 publiées par l’Agence internationale de l’énergie ont déclaré la « fin du pétrole bon marché ». Les prix pétroliers ne pourront faire qu’augmenter. Tôt ou tard, il conviendra de trouver des solutions alternatives durables dans la mesure où le pétrole représente 60 % des besoins énergétiques de la planète.
Inégalité
La consommation de 20 % de la population mondiale représente 86 % du total des dépenses de consommation privée au niveau mondial. Les 20 % les plus pauvres ne représentent que 1,3% de ces dépenses. Les écarts de revenus étaient plus élevés dans la plupart des pays de l’OCDE vers 2030 que vers 1984 ; au cours des cinq dernières années, la pauvreté et l’inégalité ont augmenté dans deux tiers des pays de l’OCDE.
Pauvreté urbaine
Près de deux milliards de personnes – sur les sept milliards d’habitants que compte notre planète – vivent dans des bidonvilles, soit un tiers de la population urbaine totale du monde. Un monde urbanisé très inégalitaire qui dépend d’écosystèmes en dégradation rapide et menacé par le changement climatique et des insécurités alimentaires.
(Sources: «Les sciences du développement durable pour régir la transition vers la durabilité forte», Tom Dedeurwaerdere, UCL & FSR-FNRS, janvier 2012 et 1er Congrès Interdisciplinaire du Développement Durable, Namur 31 et 1er février 2013)
Du constat à l'engagement
Comment remettre l'économie au service de la société et du bien commun pour en assurer le développement harmonieux ?
Le paysage du monde montre bien l’absurdité d’une croissance infinie dans un monde de ressources finies ainsi que l'ont démontré The limits of growth (Meadows report), Universe books 1972, Halte à la Croissance?, Club de Rome, Fayard 1973, et maintenant tous les travaux du GIEC. Le message est maintenant clair : le développement doit devenir durable !
Développement et croissance ne sont pas synonymes. Les gouvernements sont schizophrènes, déchirés entre la nécessité de stimuler la consommation afin de surmonter la crise par la croissance et la nécessité d'un développement durable. L’ampleur de cette injonction contradictoire indique bien que des changements radicaux sont une nécessité absolue, mais aussi que leur gestion est une tâche complexe.